ROBERT CAPA (1913 - 1954)

Robert Capa
De son vrai nom Endre Ernö Friedmann, né à Budapest d'une famille juive, il étudia les sciences politiques à Berlin. Contraint à l’exil par la montée du nazisme, il se fixe à Paris en 1933. Il y rencontre Gerda Pohorylle (Gerda Taro), elle-même photographe, avec qui il met au point son personnage: "Robert Capa", photographe américain. Ils couvrent tous deux la guerre civile espagnole aux côtés des troupes républicaines, pour les magazines Vu et Regard. Sa photo "Mort d’un soldat républicain" le rend célèbre. Plus tard, une controverse naîtra, qui n'a jamais reçu une réponse définitive: photo prise sur le vif, ou mise en scène? Après la mort de Gerda Taro, écrasée par un char en Espagne, il voyage en Chine, puis émigre aux États-Unis. Correspondant de guerre en Europe pendant la seconde guerre mondiale, il couvre le débarquement à Omaha Beach, la libération de Paris, la bataille des Ardennes... Il fonde avec David Seymour, Henri Cartier-Bresson, George Rodger et William Vandivert la coopérative photographique Magnum. Le 25 mai 1954, envoyé par Life en Indochine, il est tué par une mine anti-personnel à Thai-Binh. Celui qui est devenu l'archétype du "photographe de guerre", et qui est considéré par beaucoup comme le plus grand d'entre eux, détestait en fait celle-ci. Son style: une photographie brute, sans artifices ni mise en scène, au cœur de l'action.
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Citations

  • Si vos photos ne sont pas assez bonnes, c'est que vous n'êtes pas assez près.
  • Les photos sont là, et il ne te reste plus qu’à les prendre.
  • J’espère rester au chômage en tant que photographe de guerre jusqu’à la fin de ma vie.
  • Écrire la vérité est tellement difficile, alors pour mieux la traduire je me suis permis de faire quelques retouches. Les personnages de ce livre sont fortuits et ont un certain rapport avec la vérité.
    (couverture de "Juste un peu flou/Slightly out of focus")
  • Méfiez-vous des étiquettes. Elles sont rassurantes, mais quelqu'un finira par vous en coller une dont vous ne pourrez jamais vous débarrasser – "le petit photographe surréaliste". Vous serez perdu – vous deviendrez précieux et maniéré. Prenez plutôt l'étiquette de "photojournaliste" et gardez l'autre pour vous-même, dans votre for intérieur. (lettre à Henri Cartier-Bresson)
  • Ils [les camps de concentration - ndlr] grouillaient de photographes et chaque nouvelle image de l'horreur ne servait qu'à diminuer l'effet total. Maintenant, pour une courte journée, tout le monde va voir ce qui est arrivé à ces pauvres diables dans ces camps; demain, très peu se préoccuperont de ce qui leur arrivera dans le futur.