ROBERT DELPIRE (1928 - 2017)
Éditeur, publicitaire, galeriste, et producteur de films. Il sera le premier en Europe à se pencher sur les travaux de Heinrich Kühn, August Sander, Jacques-Henri
Lartigue, Robert Frank, Duane Michals, Josef Koudelka entre autres. Il sera aussi le premier lauréat du Prix Nadar avec l’album "Japon" de Werner Bishof (1954). En 1963,
Claude Roy écrivait de lui : "Le dénominateur commun de Delpire, c’est l’univers du regard. Delpire, c’est d’abord une certaine façon de voir et de faire
voir." En 1982, il est chargé de la création et de la direction du Centre National de la Photographie. En quinze ans, il y organisera cent soixante expositions.
Il a contribué au développement de Photofolies et publié soixante-huit titres dans sa collection Photopoche, qui deviendra la collection de livres photographiques la plus
vendue dans le monde. En 1996, il démissionne du CNP et signe un accord de coproduction avec les éditions Nathan qui rachètent Photopoche dont il conserve
néanmoins la direction. Il publiera ensuite d’imposantes monographies: Henri Cartier-Bresson, Jacques-Henri Lartigue, Joseph Koudelka... Directeur artistique de la galerie Fait
& Cause spécialisée dans les sujets sociaux (Jacob Riis, Atwood, Doisneau..), il organise et met en forme des expositions pour les grands musées dans le monde.
Une exposition rétrospective de sa carrière eut lieu en 2009 aux Rencontres Internationales de la Photographie d'Arles et à la Maison Européenne de la Photographie
à Paris.
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Citations
- Moi, ce qui me plaît dans une photographie, c’est le silence.
- Donner à voir est une chose, donner à penser sur ce qu’on a vu en est une autre.
- Pour moi, un bon livre ou une bonne exposition doivent situer une œuvre au maximum de ce quelle est, ne pas expliquer, rendre limpides les intentions de l’artiste, faire en sorte que la mise en page ou la mise au mur rendent évidente la spécificité de la démarche.
- Il n’y a pas de fond sans forme. C’est toute la distance qui sépare un document d’une véritable photographie. Donner à voir est une chose, donner à penser sur ce qu’on a vu en est une autre. Il n’y a rien à concilier. Un photographe doit savoir s’il veut montrer ou s’exprimer sur ce qu’il montre.